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Rully (AOC de la Côte chalonnaise) Bourgogne, vins rouge et blanc : à l’extrême nord de la Côte chalonnaise, la commune de Rully (on prononce Ruilly) jouxte la Côte de Beaune au point qu’avant la création des appellations, le Rully se vendait comme Beaune et Côte de Beaune. On le trouvait même sous l’étiquette Mercurey.
Sa réputation date de fort longtemps au moins de sa forteresse médiévale. Elle est plantée sur un éperon rocheux au coeur d’un domaine viticole, offrant un magnifique panorama sur la Côte chalonnaise (le château appartient à la même famille depuis l’ origine). On relate qu’en 1629, le roi Louis XIII reçut en cadeau 22 feuillettes de vin de Rully lors de son passage à Chalon-sur-Saône. Ils rivalisent avec les meilleurs de la Côte de Beaune
Blanc : doré à reflets verts, bouton d’or plus soutenu avec l’âge, il excelle en arômes de « fleurs de haie » comme l’acacia, l’aubépine, le chèvrefeuille, un sureau très fin ou encore la violette, le citron, la pêche blanche ou le silex. Le temps fait naître le miel, le coing, les fruits secs. Au palais, il est fruité, d’un fruit vif et rond, gras et long : toute la fraîcheur et le poli du marbre. Rouge : du rubis cerise au grenat sombre, il compose son bouquet avec les fruits noirs (cassis, mûre) et rouges (bigarreau), réglisse, lilas, pétale de rose, évoluant vers le fruit cuit, mi-kirsch mi-poivre. Au palais, les tanins respectent le fruit et le relief de sa structure. Quelques années de garde fondent délicieusement la mâche. Le léger resserrement de l’arrière-bouche est un bon signe de persistance et de retour d’arômes.